Lycée Dominique Villars - 05000 GAP
Souvenirs
Quillou fastoch !
Chers amis bahutiens, avec le printemps qui semble un peu précoce,arrive le temps où,jadis, pour les pencus et demi-pencus , notre activité principale , pendant les recrés, y compris celle de 10 h qui voyait les externes s'adonner à notre passion : la foire aux quillous et autres pyramides de billes (en terre exclusivement).
Tout le monde s'y adonnait avec passion.
Assis sur le rebord du trottoir, le long de la galerie, notre blouse étalée, pour ne pas se salir mais aussi pour empêcher les billes lancées par les "acheteurs" de rebondir loin d'eux, les "vendeurs" installaient leur quillou et criaient "quillou fastoch" pour que les intéressés s"arrêtent, visent et tentent avec une bille de faire s'écrouler le quillou, trois bille surmontées d'une quatrième, ou une pyramide, de 10, 20 billes ou plus.
Si la cible était manquée, le vendeur gardait la bille. Si elle était atteinte l'acheteur raflait la mise. Les plus adroits rentraient en étude avec les poches de la blouse pleines. Et ça échangeait, troquait, vendait et volait, même. Les moins talentueux et certainement les plus malhonnêtes, eux, se jetaient sur le quillou en criant "razzia fastoch" et partaient en courant avec leur butin. Ce genre de comportement était un casus belli qui donnait lieu à de véritables bastons et certains, rentraient en étude le visage en sang.
Ce jeu se terminait après deux ou trois semaines et, avec toutes les billes, une pyramide de trente centimètres de haut était confectionnée prés de la porte de l'infirmerie et elle était tirée depuis la porte de la coopé. Une fois écroulée, tout le monde se précipitait en criant pour récupérer des billes.
Et c'était la fin de la séquence "quillou " dans la cour...