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Le blog des
bahutiens
Lycée Dominique Villars - 05000 GAP

expédition Souvenirs

Travaux manuels

Chers amis bahutiens,
Semi-déconfinés, nous avons encore le temps de nous raconter des histoires...
Je disais la dernière fois que nous passions la porte des externes pour nous rendre en Travaux Manuels dont les ateliers se trouvaient dans le collège Verdun.
Au rez-de-chaussée, à droite en rentrant l'atelier fer et à gauche, l'atelier bois. Pour ces enseignements, l'année scolaire était divisée en deux et la classe en deux groupes. Le premier groupe, allait travailler le bois et le deuxième allait travailler le fer. Puis, en Février, on permutait ce qui nous permettait de toucher aux deux matières.
Le prof de "fer" était M. Borel. Son surnom était "Ferraille". C'était un homme un peu bougon, au regard fuyant caché derrière des lunettes aux verres épais, les cheveux noirs, "gominés", plaqués sur son crane assez gros, le front fuyant. Il était toujours revêtu d'une blouse grise, identique à la "blaoude" que nous portions. Une odeur assez acide nous prenait à la gorge quand nous passions la porte. Tout était gris et peu accueillant.
expédition Le prof de "bois" était M. Borel. Son surnom était "boisaille". (Encore une fois, les bahutiens avaient vraiment de l'imagination en matière de surnom !). Il était assez petit, un peu freluquet, assez jovial, souriant. Avec ses cheveux en brosse, très blancs malgré son jeune âge. Il était assez marrant. Il parcourait l'atelier, passant d'un élève à l'autre, distribuant des conseils avec pédagogie mais surtout avec le souci de nous faire aimer le bois. Boisaille fumait pendant le cours. Incroyable! (C'était vraiment une autre époque !) Il tenait sa cigarette "au bec" tout en nous parlant et la fumée le faisait cligner des yeux... Il laissait négligemment son paquet de Gitanes ouvert sur son bureau où il n'était jamais. Et nous en profitions pour lui piquer des clopes. Je me demande si il le faisait pas intentionnellement, par gentillesse car il était vraiment gentil.
Je me souviens de l'odeur agréable de l'atelier, mélange du parfum naturel du bois et de celui de la colle blanche dont on se servait pour confectionner les objets. Nos réalisations allaient de crescendo, une petite salière en 6ème (je l'ai encore), un dessous-de-plat en 5ème, un plateau en marqueterie en 4ème et pour finir, en 3ème, un guéridon, en marqueterie aussi. (Voir ici les photos). Vous vous souvenez ?
En seconde, on n'avait plus Travaux Manuels. Hélas !
J'en garde un très bon souvenir.
Alain Prorel
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